La citation du jour

Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche



19 décembre 2010

6 décembre - Désert d’Akakus - Serdeles

6 décembre. Saint Nicolas - Désert d’Akakus - Serdeles

Nous quittons le bivouac à 8h00, performance jamais atteinte jusqu’à présent et partons pour le village de Serdeles à 90 km au Nord. Un long crochet pour éviter une piste de sable très mou nous permet de rentrer sur 30 km dans le désert d’Akakus. Décor de western avec d’immenses cathédrales de roches, à perte de vue, posées sur un lit de sable rouge. Une première halte rapide au pied d’un réservoir d’eau, permet une petite lessive et le plein des bidons d’eau non potable pour la toilette. En repartant, une halte permet d’admirer des gravures animales polychromes sous un abri de roches. Dans l’Akakus, nous nous arrêtons en face du rocher le plus remarquable, surnommé le doigt, qui salue les voyageurs du haut de ses 30 mètres. Une photo traditionnelle s’impose, véhicules sales mais alignés à la parade et équipages dehors saluant le doigt levé.

L’arrivée à Serdeles permet de refaire les pleins de gas-oil et de vivres frais pour les 8 prochains jours et de donner quelques nouvelles. Mon fils Charles m’apprend qu’il a gagné le championnat de trottinette de Casablanca, avec à la clé, un téléphone portable et une interview par la chaîne TV Extrem Sports. Il va peut être vouloir passer professionnel. En tout cas, c’était le jour de gloire.

A Serdeles, nous nous gavons de poulet rôti et visitons un petit fort italien des années 30 très bien restauré. Nous quittons Serdeles en direction du désert du Maghidet plus au nord.

La journée aura été l’une des plus riches en paysages, le matin : Akakus et l’après-midi Maghidet.

Il s’agit de formation de grés haut de 10 à 15 m que le vent a sculpté en leur donnant des formes tourmentées mais le plus souvent verticales.
Lorsque la roche a séché, la dessication a produit des cassures verticales et horizontales, tous les 20 cm, donnant à ces rochers l’apparence d’être couverts de moellons. La ressemblance avec des châteaux en ruines vient spontanément à l’esprit. Nous slalomons à vitesse très réduite entre ces rochers posés sur du sable mou et très fin. Les passages ne dépassent parfois pas trois mètres obligeant à de long détours et le relief sableux accidenté nous fait passer par des montagnes russes.

Je pensais avoir vu l’un des plus beau paysage au monde le matin avec l’Akakus, mais le Maghidet est encore plus spectaculaire.





Pas d’émission Rendez Vous avec Monsieur X, car la conduite demande une certaine concentration et les paysages sont époustouflants. Moebius et Gustave Doré ont du venir ici pour trouver leur inspiration.
Nous bivouaquons dans un cirque fermé par ces têtes de grés géantes dont certaines sont percées d’ouverture, travail du vent. Le sable est celui que l’on trouve dans les sabliers.

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