30 Novembre Silex taillés et oasis de Tarbuo
Business as usual. La routine.
La matinée se passe à rechercher des gravures mais la pêche sera maigre malgré les 3 wadis différents que nous avons parcourus. Quelques gravures sont néanmoins retrouvées et répertoriées dont peut être une silhouette de femme en train d’accoucher, mais dont l’interprétation suscite des controverses.
Nous tombons sur un site de taille de silex datant du paléolithique. Il y a plus de 3 pierres taillées au m2. Nous en réunissons plus d’une centaine ce qui nous permettra de composer des tableaux de formes diverses.
Après le déjeuner nous partons vers l’oasis de Tarbuo. Il s’agit de la légendaire palmeraie des Garamantes déjà citée par les grecs anciens et dont le déclin se situe vers 700 avant J.C. Les textes la décrivent comme le jardin d’Eden et elle s’étendait sur 60 km. La palmeraie est aujourd’hui abandonnée mais encore couverte de palmiers verts.
Le départ se fait par la grimpée spectaculaire d’un plateau rocheux. Il reste ensuite 90 km à parcourir avant le but.
Nous traçons, full speed, sur un sol dur sableux et plat et réussissons quelques pointes à 80.
A l’arrivée d’un cordon d’acacias, le guide nous fait signe de nous arrêter et le canon d’un fusil passe par la fenêtre. Il a repéré une compagnie de perdrix, mais mal placé pour tirer, celles-ci s’envolent. A 200 mètres, une petite cabane en parpaings abrite 2 jeunes tchadiens qui gardent un abreuvoir pour chameaux. A notre arrivée, ils démarrent la pompe de l’abreuvoir, piscine en ciment assez propre et nous prenons une douche sommaire. Nous ravitaillons les deux gars en vivres frais, ainsi le veut l’usage. Ils nous apprennent qu’ils restent là, en général, un mois d’affilée à garder la pompe et qu’il ne se passe rien. Ils doivent avoir une vie intérieure très riche.
Nous repartons vers l’oasis, superbe et complètement ensablée où nous bivouaquons. De forme longiligne et orientée est-ouest, nous apercevons plus au nord un immense cordon de dunes orientées selon le même axe.
