1er décembre Oasis de Garamantes, fort de Zuweila et arrivée à Murzuk
Lever 6h00 dans l’oasis de Garamantes, de toute façon, nous sommes rarement partis avant 8h30, le temps pour Hugues et Jean-Michel de ranger leur campement Manouche.
Suivant les directives de notre Guide Suprême, Président de la République et de son âme damnée, le vizir Hortefeux, nous décidons de réexpédier ces romanichels dans leur pays d’origine, la France.
Cette mesure de salubrité devrait résoudre, tous les problèmes de la Libye. Pas question en plus de leur filer 500 euros, car ils reviendront l’année prochaine manger le pain des libyens.
Plus sérieusement, c’est leur dernier jour avec nous, les contraintes professionnelles requérant qu’ils reprennent le collier le 7 décembre.
Jean-Michel et Hugues, vous allez nous manquer ainsi que vos Riesling, Rivesaltes, Quincy et autres cépages dont vous nous avez régalés.
Dans la journée, nous visitons deux antiques tours de guet des Garamantes, sentinelles de terre de pisée et de pierre. Nous descendons aussi dans un puit toujours actif. Les Garamantes comme les Perses avaient creusé des centaines de km de galeries souterraines pour irriguer leurs palmeraies : les Fogaras.
Nous partons ensuite pour 80 km, vers la petite ville de Zuweila, visiter les tombeaux de 7 compagnons du Prophètes et donc datés du 7e siècle. La restauration des tombeaux est un peu décevante car relativement moderne.
En revanche, le vieux fort turc, tout décrépi, est à proximité de la vieille ville de Zuweila, quasi-abandonnée. La ressemblance avec les maisons en pisée du sud marocain est frappante et les très rares pluies ont donné aux murs un aspect de beurre fondu.
Salut aux copains du Maroc, qui suivent le Blog.
Le vieux fort turc abandonné a une architecture, un peu complexe, très réussie, et les salles intérieures, blanchies à la chaux, gardent la fraîcheur, malgré le cagnard ambiant.
Le fort, occupé par les italiens pendant la seconde guerre mondiale, a été pris par la colonne Leclerc fin 1942. Une croix de Lorraine gravée, sans fioriture, sur une pierre de l’entrée du fort témoigne de la prise et du changement de propriétaire.
Quittant le fort, nous refaisons des pleins un peu laborieux derrière un paysan qui a eu l’heureuse idée de venir, ce jour, remplir les 2.000 litres de sa citerne de Gas-Oil. C’est la scoumoune et nous devons patienter.
Nous quittons Zuweila pour Murzuk, par une route bitumée en cours de réfection et très roulante.
L’arrivée à Murzuk est un peu cafardeuse, car après une semaine de désert, nous devons nous réhabituer à la saleté des villes et refaire quelques vivres.
Passage au cyber-café pour donner des nouvelles et direction le bivouac où les guides sont partis en éclaireur le repérer.
A la nuit tombée, nous recevons le point GPS par la VHF et rallions à 5 km par un méandre de petites pistes et chemins. Entre parenthèses, seules les cartes satellites nous permettent de les trouver et l’écran GPS 7 pouces de mon Mio est une merveille de précision. Cela ressemble au PSV, pilotage sans visibilité des aviateurs, et le GPS détecte des pistes invisibles la nuit, bien que nous ayons le nez dessus, à 3 mètres de distance.
Le téléphone passe et chacun peut donner des nouvelles.
Jean-Michel nous régale une fois de plus de ses talents de cuistot : poulets rôtis, pommes sautées à l’huile d’olive, salade de persil, tomates, oignons, et vins appropriés.
Jean-Michel a mis les dames aux fourneaux, peu confiant en la capacité des hommes pour les tâches ménagères. Ces dames se sont beaucoup émancipées depuis le 1er vote féminin d’avril 1945, la mini-jupe et le droit de piloter des avions de chasse. A travail égal, salaire égal et elles réclament pour juste rétribution une double tournée de Whisky de 12 ans d’âge. C’est l’inflation dans les revendications salariales, la faillite n’est pas loin, mais le patronat masculin cède sur tout.
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